L'engagement politique : pourquoi, comment ?

Malgré ce que l’on pourrait croire avec sa grande taille et sa voix grave, Hugo n’a que vingt ans. Mais déjà deux adhésions partisanes à son actif. Ce jeune étudiant en Science politique à Nanterre s’est engagé en politique il y a quatre ans. Au sein du Mouvement des jeunes socialistes d’abord, qui lui permet d’adhérer également au PS. Il y découvre l’action militante et une « bonne ambiance ».

 

Au bout de quelques mois pourtant, sa formation ne lui convient plus. Alors que la campagne présidentielle bat son plein, Hugo décide de quitter le navire MJS un mois avant le scrutin crucial. Il ne croit plus en l’organisation qu’il avait rejoint, à tel point qu’il dirige son vote vers le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. La formation de ce trublion qui grimpe dans les sondages l’intéresse de plus en plus. Il la rejoint quelques mois plus tard, après une pause militante due à un déménagement.

 

Au quotidien, Hugo est ravi du parti dans lequel il milite, où il y a « clairement une autre façon de militer », et de son choix d’en changer. Pour la suite, il se laisse le temps de voir. Ses responsabilités au Conseil de Paris, où il travaille pour l'élue PG Danielle Simonnet, occupent une bonne partie de son temps, tout comme les actions militantes. Il ne cherche pas forcément une place dans la lumière. « Mais ça ne me dérange pas de me mettre en avant », précise-t-il. Même si son côté légèrement « introverti » lui vaut de ne pas participer aux actions les plus originales, bien qu’il les trouve « efficaces et inventives ». Dans son parti, on estime que « la fonction d’élu n’est pas un métier », mais pour Hugo une chose est sûre : « Je ne me vois pas faire un boulot dans lequel je ne pourrais pas militer. »