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« quand on ne respecte pas la ligne, on se fait pousser dehors »

A quelles actions militantes avez-vous participé ?

 

Au sein des MJS, j’ai participé à des tractages, à des collages d’affiche. En tant que coordinateur d’équipe des VIIe et XVe arrondissements – les fameux “arrondissement de reconquête” – j’ai organisé et animé des réunions, des cafés d’actu. La plupart des actions était orientée vers les plus jeunes, donc les collèges et surtout les lycées. Au Parti de gauche, j’ai participé à des actions comme celle dénonçant les déserts médicaux pendant l’été dernier. Je me suis également impliqué dans la campagne des municipales.

Quelles responsabilités avez-vous occupé au sein du parti ?

 

J’ai suivi la campagne des municipales dans le XVe, où j’avais milité deux ans avec les MJS, mais je me suis surtout occupé de la campagne centrale : je travaillais avec notre tête de liste, Danielle Simonnet, et sa directrice de campagne. Je rédigeais des articles, des communiqués de presse et je l’accompagnais sur les plateaux lors de ses interventions. Je me suis également occupé des réseaux sociaux. Au deuxième tour, j’ai aidé à sa campagne dans le XXe arrondissement, le seul où nous nous sommes maintenus.

Actuellement, je travaille toujours avec Danielle Simonnet, au Conseil de Paris. Là encore, je dois réagir à l’actualité, rédiger des communiqués de presse. Je dois préparer chaque conseil d’arrondissement du XXe, ainsi que les vœux qu’elle présente. C’est un travail de l’ombre qui me plaît.

 

Quelles ont été vos plus grandes déceptions politiques ?

 

Le score des municipales à Paris a été dur à encaisser. On ne s’attendait pas à une claque pareille. Ça a été dur à avaler. En 2012, le score à la présidentielle m’a également déçu. J’aurais aimé qu’il soit plus important. Mais on passe à autre chose. Cela ne me décourage pas, au contraire. Quand on a foi en ses convictions, on veut les défendre.

 

Quelles sont les principales difficultés de l’engagement selon vous ?

 

La fatigue ! Ce n’est pas une blague. Quand il s’agit de se lever à 6h pour faire les revues de presse, suivre l’actualité de la journée, et se coucher à 2h à cause des différents événements, c’est vraiment difficile.

Le fait que je vienne du PS n’a pas été un problème en soi. Beaucoup de militants sont des anciens du PS ou de la LCR. Et en même temps, le nombre de socialistes qui ont rejoint le PG au moment de sa création n’était pas si important. Je pense donc que c’est rassurant pour le parti de voir que d’autres peuvent encore rejoindre nos rangs. Au PG, il n’y a pas d’organe de jeunes officiel, j’ai donc tout de suite milité avec des gens de tous âges. Ce n’est pas plus mal.

La position du PG sur l’échiquier politique est un peu compliquée. Nous sommes contre la droite, mais nous sommes aussi systématiquement taclés par le PS, et Jean-Luc Mélenchon se fait taper dessus continuellement. C’est parfois complexe, mais cela oblige à avoir un argumentaire béton. Le débat de fond est nécessaire, alors qu’il était impossible au sein des MJS. Dans ce type d’organisation politique, dès qu’on ne respecte pas la ligne, on se fait pousser dehors.

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Seriez-vous prêt à quitter de nouveau votre parti ?

 

On se forge sa propre origine. C’est bête à dire, mais il est important d’être d’accord avec ce qu’on porte ! Pour moi, le PS n’est plus de gauche depuis longtemps. L’idée de le changer de l’intérieur peut être honorable, mais ça me paraît infaisable. C’est pour ça que je l’ai quitté.

Il est difficile de se projeter dans une situation similaire par rapport au PG. Beaucoup de militants socialistes sont accrochés à leur rocher. Je ne sais pas vraiment ce que je ferais à leur place. Bien sûr qu’il faut faire des compromis, mais il y a une limite. Quitter un parti, c’est difficile pour certains ; moi ça ne m’a pas posé de problème. Ce qui est sûr, c’est que je ne pourrais pas militer pour quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord.

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