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Des difficultés où on ne les attend pas

Quelles sont vos activités les plus fréquentes en tant que militante ?

 

Elles sont nombreuses ! Pendant les campagnes, comme celle de la présidentielle de 2012 ou celle des dernières municipales en 2014, j’ai fait beaucoup de tractage, de boîtage [la distribution de tracts dans les boîtes à lettres, NDLR], de mises sous pli, ainsi que du phoning, le fait d’appeler des personnes pour leur expliquer notre mouvement. Je coordonne les actions dans le XVIe sud et je suis également référente à Paris pour la Droite forte. L’année dernière pour la Fête de la Violette, j’ai passé en tout 1960 coups de fil !

Ce sont des tâches parfois difficiles…

 

Certaines sont fatigantes, c’est vrai, comme le collage d’affiche à 2h du matin ! Pendant une campagne, j’ai eu soudainement très mal à l’épaule. Ma deuxième épaule a été touchée quelques temps après. Je suis allée voir mon médecin qui a fini par me diagnostiquer une capsulite. Cette affection touche généralement les coiffeurs ou les peintres, elle est due aux mouvements répétitifs qu’ils font… En ce qui me concerne, j’en ai souffert après avoir effectué plus de 20.000 mises sous pli en trois jours !

Votre âge pose-t-il problème dans votre action militante ?

 

On y a fait référence une seule fois, lors d’un meeting de 2012. Je voulais être au premier rang, comme d’habitude, et un jeune est venu me voir : « Madame, ce ne sont que les jeunes devant. » Je lui ai répondu que j’étais une militante de terrain, que si je venais devant, c’était justement pour les booster, tous, et qu’il n’y avait aucune raison pour que je parte. Mais cela ne s’est jamais reproduit.Je ne pense jamais au problème de l’âge. C’est la motivation qui compte. Et avec les jeunes, ça se passe toujours très bien. Je les encadre, je leur inculque les techniques pour militer. Au final, ils sont tous adorables. A certains moments, on manque de jeunes passionnés, qui soient prêts à s’investir jusqu’au bout. Je leur apporte justement ce dynamisme et je les pousse.

Avec les jeunes militants sarkozystes à Villepinte

Quelles sont les difficultés à surmonter pour s'engager ?

 

Aucune. Je n’ai aucune difficulté, ce sont les autres qui en ont ! Je dépasse toujours les problèmes pour militer. Même si parfois, lorsqu’on mobilise, lorsqu’on se met en avant, cela suscite des jalousies. Certains ne comprennent pas que j’aille militer dans plusieurs endroits. Je ne sais pas pourquoi, je suis toujours sur les photos des journalistes ! Mais moi, ce qui m’intéresse, c’est de défendre mes idées, d’aider des personnes que j’apprécie. C’est tout. Ce n’est pas toujours bien vu. Le problème en politique c’est que tout le monde se tire dans les pattes. Les batailles d’égos sont néfastes. Parfois, certains oublient aussi de dire merci. Je n’attends aucune contrepartie, mais cela fait toujours plaisir de recevoir un remerciement. Mais, même sans, je ne lâche rien ! Ce que j’aime, c’est le contact avec les gens. Au meeting de Villepinte, en 2012, un militant m’a surnommée Jeanne d’Arc. « Parce que t’emmènes tout le monde au combat », a-t-il expliqué !

Les défaites ne vous découragent pas ?

 

Non. En 2012, j’étais déçue bien sûr, et surtout très triste (à écouter ci-dessous). J’y ai cru jusqu’au bout. Mais il faut aller de l’avant. J’ai dit aux jeunes qui pleuraient autour de moi, à La Mutualité : « On a perdu une bataille, mais pas la guerre. » Je savais que Hollande n’avait pas été élu pour lui, mais à cause de ce que presque tous les médias ont dit sur Sarkozy. Je n’ai jamais été déçue par Nicolas Sarkozy ou d’autres personnalités de l’UMP. Les médias et la gauche n’ont cherché qu’à lui jeter la pierre, mais moi je ne rentre pas là-dedans. Les militants n’ont pas oublié Sarkozy, et on espère qu’il reviendra.

Qu’est-ce qui pourrait vous faire cesser cet engagement politique ?

 

Rien !

Passez sur l'image pour interagir.

Nicolas Sarkozy lors du meeting d'entre-deux tours de la présidentielle, au Raincy.

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