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« Je suis pour le pragmatisme en politique »

Quelles sont vos activités en tant que militant ?

 

Mes actions se sont adaptées au contexte politique et aux périodes électorales. En 2008, j’ai principalement participé à des cafés-débats. Je n’étais alors pas trop en accord avec la ligne des MJS au niveau national. Au moment de la présidentielle, j’ai participé au tractage, au boîtage, j’ai fait des tours de cités pour aller frapper à la porte des gens et discuter avec eux. Mais un problème de santé m’a empêché de m’impliquer autant que je l’aurais voulu. Je me suis rattrapé aux législatives, qui est la campagne durant laquelle j’ai été le plus actif.

 

Quelles responsabilités avez-vous occupé au sein du parti ?

 

Pendant trois ans, j’ai été secrétaire général de la fédération MJS du Gard. Depuis novembre, je suis membre du bureau national. En première année de master, j’ai été attaché parlementaire à l'Assemblée nationale pour 2 députés gardois, pendant six mois. C’était juste après les élections, j’ai pu accompagner les députés qui découvraient également le fonctionnement de l’Assemblée, ce qui était passionnant.

 

Votre âge ne vous a pas gêné dans ces missions ?

 

Pas vraiment. Je suis toujours dans une logique de respect de la hiérarchie, je reste à ma place. Un député à qui j’expliquais mes ambitions, y compris les plus difficiles, s’en est amusé. Mais ce n’était pas vraiment un rejet. J’arrive à un âge où je commence à me demander : “qu’est-ce que j’ai fait de marquant ?” La difficulté est de trouver son chemin pour gravir les échelons, sans être totalement partisan, dans la ligne.

Quelles sont vos déceptions politiques ?

 

Je ne crois pas avoir connu d’échecs. En 2009, j’ai participé à ma première vraie campagne, au moment des européennes. Ce n’était pas facile d’intéresser les gens pour ce scrutin. Mais cela a été compensé par les régionales, la même année. Ça a été complètement différent. Militer pour Georges Frêche, c’était le bonheur ! Il faut être originaire du sud pour comprendre l’impact de ce personnage.

 

Le début du quinquennat de François Hollande a certains aspects décevants. On a fait l’erreur de croire que, parce que François Hollande avait été élu, notre projet avait été adopté par les Français. On aurait pu être plus offensifs. La personnalité d’Harlem Désir à la tête du PS n’a pas aidé. Notre parti est désincarné.

 

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Ces erreurs des deux premières années de la gauche au pouvoir ne vous ont pas découragé ?

 

Si je suis honnête, peut-être un peu. Disons que je reste très curieux, mais j’ai moins envie de m’investir. Je crois qu’il y a un découragement militant global. C’est terrible ce qui arrive au PS : peu importent les mesures, il y a un déficit de pédagogie. Or, il y a un besoin d’expliquer aux gens. En ne le faisant pas, ou pas bien, on a perdu deux ans stratégiques.

 

Pourquoi ne pas partir vers un autre parti ?

 

Je suis quelqu’un de fidèle en politique. Et puis, aller ailleurs, mais où ? Le PS est un parti du XXe siècle, mais je suis pour le pragmatisme en politique. Je suis de gauche, mais pas de gauche radicale, et je ne suis pas attiré par les Verts. Je regarde ce que Nouvelle donne peut donner, mais quand on est engagé, il y a quand même une logique de fidélité au parti. Si on est engagé, cela a un sens et implique aussi le futur. On est dans une famille. Et puis, je n’ai jamais dit que j’écartais l’idée de reprendre un jour le parti !

 

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